Presse Édition 14/03/2014
LA MUSIQUE AU FUSIL
Avec les Poilus de la Grande Guerre
Claude Ribouillault, Rouergue, 2014, 190x250, 288 pages, 29€
Pendant la Grande Guerre, à quelques centaines de mètres parfois de la ligne de front, les combattants inventent des chansons sur des airs populaires et jouent de la musique sur des instruments fabriqués avec des matériaux de récupération et des outils improvisés. Claude Ribouillault nous raconte l’impensable et nous fait découvrir sa collection personnelle d’instruments d’infortune et de documents photographiques.
La musique comme expression de la vie, comme antidote au désespoir. Claude Ribouillault nous fait entrer dans ce monde d’hommes, sur les scènes étranges du théâtre aux armées, des camps de prisonniers où la rage de rire n’est parfois que la rage de survivre. Ce sont des soldats de partout : Allemands, Italiens, Serbes, Anglais, Écossais, Français de France et des colonies… Ils créent des spectacles et inventent des chansons joyeuses, dures, toujours plus désespérées à mesure que la guerre s’enlise dans les tranchées.
Première partie : Musiques avant la tempête : les traditions régionales, leurs instruments, les répertoires populaires, la place de la musique dans la vie quotidienne, les cliques militaires…
Deuxième partie : La dissonance est déclarée : la guerre, premiers chants, orchestres de seconde ligne, concerts, bals travestis, les instruments académiques ou de fortune, les cahiers de chansons et chansons de guerre…
Troisième partie : Un guide des chants de bataille : répertoire de chansons célèbres, ou simplement sauvées, instruments de fortune…
Quatrième partie : Moral des troupes et troupes du moral : les spectacles organisés pour les armées, les sons du combat…
Cinquième partie : Plus jamais ça… plus jamais comme avant : répertoires du souvenir, apparition du jazz, musiques métissées, “boum” du musette, déclin des musiques traditionnelles régionales…
©collection Claude Ribouillault
Prisonniers serbes au camp de Kônigsbrück. La tenue des instruments (table presque verticale, notamment pour les altos) fait songer au bratsche de Hongrie et du nord de la Roumanie, celui de certains tziganes.
soldats assis©collection Claude Ribouillault
"The body attraction". Théâtre aux armées : "S'entraîner et s'instruire pour vaincre". Spectacle de propagande et de bienfaisance, dans une garnison à l'arrière.
l’auteur
Issu d’une famille de musiciens de mariage, Claude Ribouillault est ethno-musicologue. Passionné par le patrimoine de la musique populaire, il collectionne instruments, cahiers de chants et partitions. L’iconographie de son livre La Musique au fusil provient intégralement de sa collection personnelle. À l’occasion des commémorations du centenaire, les Éditions du Rouergue ont réédité ce livre publié en 1996 et qui n’était plus disponible. Sur le même thème, Claude Ribouillault fait tourner deux spectacles : Poilus musiciens, l’art des solutions et Sur l’air de quoi (chansons de la Grande Guerre).
Son site internet : http://artpopu.jimdo.com/