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4 Questions à Nicolas Perrier, dirigeant fondateur de 4P

 4 Questions à Nicolas Perrier, dirigeant fondateur de 4P

presseedition.fr 28/04/2022
Après une très longue carrière dans l'édition, dans des maisons prestigieuses telles que Larousse, Editis, Eyrolles..., en  2021 vous décidez de passer de l'autre côté de la barrière et vous créez 4P. Que propose cette entité et à quelles cibles s'adresse-t-elle?
Nicolas Perrier : 4P est née de l’expérience commencée en 2015 et poursuivie ensuite sur le principe de l’impression à la demande, que j’ai mis en place au sein du groupe Eyrolles et qui s’est rapidement avérée très rentable. Le principe de 4P est de proposer aux éditeurs, petits ou grands, d’évaluer le potentiel de leur fonds, actif ou dormant. L’IAD (impression à la demande) permet ainsi de remettre dans le circuit de vente des ouvrages épuisés, et de leur donner une deuxième vie, mais aussi d’optimiser les stocks en éliminant les ouvrages à faibles ventes, tout en concervant leur commercialisation. 4P se charge de préparer les fichiers d’impression pour l’IAD, selon un cahier des charges très précis, et de structurer les métadonnées qui permettent la production, la distribution et la facturation d’ouvrages à l’unité. Tous les éditeurs peuvent être concernés par cette solution, même si certaines thématiques semblent plus propices à ce type de procédé.

Pourquoi ce passage de l'autre côté de la barrière?
Nicolas Perrier : J’ai souhaité faire profiter de mon expérience à de nouveaux éditeurs, principalement autour de l’IAD, mais aussi en tant que conseil en impression classique. De plus et surtout, je suis persuadé que l’IAD va se développer dans les années à venir et offrir aux éditeurs de nouvelles voies de développement. Ce procédé ouvre la possibilité de nouveaux modes de production, de distribution, de commercialisation du livre. Je suis passionné par les nouvelles technologies, et je crois que le process de l’IAD est pleinement vertueux : il est générateur d’économies, écologique, profite à tout les acteurs de l’édition, en ne nuisant à personne!

 

Vous vous êtes spécialisé dans le court tirage, pourquoi?
Le recours à l’impression numérique, qui permet de produire de faibles quantités en maintenant des coûts de production acceptables, est maintenant intégré chez la plupart des éditeurs. Mais les courts tirages restent tout de même synonymes de stock, donc de coûts de retour, de dépréciation, de pilon, etc… Ma solution consiste à supprimer les petits stocks, et à passer les ouvrages concernés en IAD. A travers un flux informatique, ces ouvrages sont toujours disponibles en catalogue chez les libraires, qui peuvent les commander de la même manière que les ouvrages en stock. La commande est simplement déviée vers un prestataire qui l’imprime et l’envoie au libraire, en facturant l’éditeur pour sa prestation. Le distributeur facture le libraire comme pour n’importe quel titre. On ne parle donc pas de court tirage, mais plutôt d’impression à l’unité dans la plupart des cas. Ce procédé vient combler le vide existant pour les tirages inférieurs à 20, 30 ou 50 exemplaires.

Quels sont vos partenaires industriels et comment les avez-vous sélectionnés?
Nicolas Perrier : Le principe de l’IAD tel que je le propose n’est possible qu’avec un seul acteur industriel. Cet acteur est bien plus qu’un imprimeur. Outre la fabrication unitaire des livres, il gère aussi et surtout le flux informatique qui structure toutes les données techniques permettant la commande, la livraison, la facturation de l’ensemble des titres disponibles. J’ai choisi ce partenaire exclusif car il remplit toutes ces fonctions, avec un certain succès! De plus il s’agit du leader mondial du secteur, ce qui lui permet de garantir d’excellents tarifs, avec une qualité de service optimale. Tous les critères recherchés par un responsable de production!