© photo Miguel Ramos
presseedition.fr 29/06/2022
Quelles sont vos missions en tant que Directeur du pôle Médias au sein du groupe Sud Ouest?
Christophe Galichon : Avec près de 400 journalistes professionnels au sein de nos différentes rédactions, le Groupe Sud Ouest a la chance de s’appuyer sur des marques fortes, référentes sur l’ensemble de ses supports en termes de confiance et d’utilité auprès de leurs publics. Notre force, c’est celle de réunir des savoir-faire plus que jamais utiles aux « médias globaux » que nous devenons. Autour de l’information et des services que nous proposons, nous avons des spécialistes du digital, de l’audiovisuel, de l’événementiel, du marketing, de la logistique ou encore de la communication. Il s’agit donc non seulement d’harmoniser nos pratiques et nos solutions – nous avons par exemple déployé l’an dernier un nouveau système éditorial unique dans l’ensemble des rédactions – mais aussi de favoriser un dialogue fertile entre ces savoir-faire. Une illustration concrète : notre télévision TV7 se nourrit désormais de l’expertise des journalistes de Sud Ouest ; elle alimente à son tour fortement l’offre video de sudouest.fr et de ses réseaux sociaux (live, replay, formats délinéarisés…). Ou encore participe activement aux évènements produits par le Groupe. Via un travail permanent sur l’ensemble de nos leviers, nous cherchons ainsi à renforcer l’engagement de nos audiences. Le cap fixé : 100.000 abonnés numériques à l’échéance 2024, pour un peu plus de 40.000 aujourd’hui hors ventes kiosques. En coordonnant les contenus des editeurs, le marketing et le développement digital, ma mission est donc d'être un facilitateur pour que nous atteignons ces objectifs.
Pourquoi Sud Ouest s’est-il lancé il y a quelques mois dans un programme de labellisation RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises)?
Christophe Galichon : Comme sans doute nombre de groupes, nous avions le sentiment de faire déjà beaucoup de choses en termes de RSE, et avouons-le : au milieu de nos chantiers plus lourds les uns que les autres, le sujet n’était pas vraiment sur le haut de la pile. L’impulsion des actionnaires en la matière, ajouté au «révélateur» de la période Covid, ont été déterminants pour que nous prenions sérieusement le sujet en main. Je n’apprendrai rien à personne : l’attente en interne comme en externe est énorme, mais le terrain
de jeu pour un groupe comme le nôtre est formidable tant les medias sont plus que jamais dépositaires d’une responsabilité sociétale. Si notre projet RSE dépasse de beaucoup le simple item de l’action solidaire, un simple exemple permet d’illustrer combien notre qualité de tiers de confiance porte de promesse pour nourrir cette stratégie et aider à faire «bouger les lignes» : quand «Sud Ouest» sollicite ses lecteurs pour aider concrètement le peuple ukrainien, la réponse ne tarde pas, avec 150.000€ de dons récoltés à ce jour au bénéfice de la fondation Caritas/Secours catholique et d’associations locales mobilisées!
Le groupe est-il impacté par les problèmes de pénurie et d’augmentation des prix du papier?
Christophe Galichon : A court terme en tout cas, nos préoccupations majeures concernent moins l’approvisionnement que l’impact écrasant de la hausse du prix du papier : il a plus que doublé en un an. C’est un sujet sérieux, au sein d’un groupe qui a une culture de gestion et qui a pris ces dernières années l’habitude de tenir ses budgets et son résultat. Sans aucune visibilité sur l’évolution de son cours, nous cherchons à ce stade à limiter l’impact sur notre exploitation 2022, entre maîtrise des charges et accélération de nos développements, et en retardant autant que possible une augmentation du prix du journal.
Quelle est votre stratégie et vos ambitions en termes de publication numérique?
Christophe Galichon : A l’issue d’un profond chantier, nous avons ces derniers mois transformé les organisations, les fonctionnements et les outils des rédactions, avec l’objectif de placer nos contenus au cœur de la vie de leur lecteur, quelque soit le moment, le lieu et le support utilisé. Nos rédactions sont aujourd’hui 100% numériques, nos journées s’ordonnent dès le matin entre la réactivité du gratuit et la profondeur du premium, et si nos éditions papier restent plus que jamais le « tapis rouge » de nos marques, elles sont aujourd’hui produites le soir avec le meilleur de nos publications numériques. Notre stratégie d’acquisition passe par un travail de fond sur le référencement, nous cherchons à cultiver l’engagement et le soutien des usages via notamment nos newsletters – nous en avons plus d’une trentaine à ce jour, pour 400.000 inscrits – et travaillons enfin sur la fidélisation à l’appui de la référence de nos contenus, et progressivement de propositions mieux personnalisées. Au total, nous cherchons comme beaucoup la bonne ligne de crête freemium, avec une roadmap très chargée et le sentiment qu’il y a beaucoup à faire. Mais les compétences que nous intégrons dans tous les périmètres clés – rédaction, video, marketing, IT, datas, revenue management… - sont autant de promesses d’accélérations, successivement impulsées ces dernières années par Patrick Venries puis aujourd’hui par Nicolas Sterckx, appelé à lui succéder à la Direction générale du Groupe.
Même questions concernant vos activités autour de ses télévisions, production TV et agence de presse TV?
Christophe Galichon : A la sortie de la première vague du Covid à l’été 2020, nous avons fortement repositionné notre chaîne historique TV7 autour de l’information et de la découverte en Nouvelle-Aquitaine, en lançant une matinale en direct de 7h à 9h, une tranche info 12h-13h, une grande édition du soir 18h-20h, et plus largement une grille des programmes dont nous sommes fiers, où l’on retrouve les thématiques phares de notre quotidien : débats, sport, économie, vin, culture, environnement, santé, etc. Nous avons par ailleurs repris TVPi depuis 18 mois, qui est aujourd’hui une belle antenne, véritable ambassadrice de son territoire basque et landais. TV7 comme TVPi sont fortement mis en avant sur sudouest.fr, mais également sur La RepubliquedesPyrénées.fr qui a inauguré en mars son propre studio video et sa webTV. Le même mouvement est en cours à Charente Libre. Au final, nous souhaitons confirmer notre position de leader sur le format video en Nouvelle-Aquitaine, à l’appui de notre player commun Digiteka, et avec l’effet d’accélération promis par TerritoiresTV, alliance audiovisuelle de journaux régionaux, et par 366TV, notre nouvelle régie nationale. Dans ce cadre, notre agence de production audiovi suelle Digivision est précieuse. Elle nous positionne comme un partenaire fort des chaînes TV nationales sur l’information et le magazine, et son savoir-faire de producteur exécutif pour le marché est reconnu. Depuis la reprise de Digivision il y a un peu plus de deux ans, les synergies sont déjà multiples avec l’évènementiel ou les télés du groupe. Mais nous souhaitons aller plus loin : en mixant davantage l’expertise de nos rédactions à la capacité de production audiovisuelle très «premium» de Digivision, la vidéo pourra jouer un rôle majeur dans les parcours d’engagement de nos audiences, et dans leur renouvellement.
A propos de Christophe Galichon
Directeur du pôle Médias du Groupe Sud Ouest, en charge des contenus, du marketing et du développement digital, Christophe Galichon était auparavant directeur des opérations et de la rédaction de Sud Ouest (2017-2021), où il a piloté la transformation digitale des organisations, et directeur de Pyrénées Presse (2011-2017), société éditrice des quotidiens La République des Pyrénées et L'Eclair.
A propos du Groupe Sud Ouest
Le Groupe Sud Ouest compte cinq quotidiens payants (Sud Ouest, Charente Libre, La République des Pyrénées, Dordogne
Libre, L'Éclair), une diffusion totale de près de 250 000 exemplaires par jour, pour une audience de 18M de visiteurs uniques sur ses sites et applications mobiles, en février 2022. Le Groupe se fixe un objectif de 100k abonnés numériques en 2024, contre près de 50k à ce jour. GSO développe également une stratégie audiovisuelle autour de ses
télévisions (TV7 et TVPi), de la société de production Digivision et de sa filiale AIMV (agence de presse TV). Il est également présent dans l’édition avec les Editions Sud Ouest, l'événementiel avec l’agence Côte Ouest, dans la communication avec la régie Sud Ouest Publicité et l’Agence Eliette, créée en 2020. Il est également avec Terre de vins (média et événements) un acteur majeur de la verticale vin, et dispose depuis 2016 d’un accélérateur de startups : Théophraste.